ARMES blanches, d'hast ... LAROUSSE 1905

Liste d'armes blanches, d'hast, etc., extraites du Dictionnaire Larousse de 1905

Acinace
Dans l'antiquité, sorte de coutelas ou long poignard à lame droite ayant un ou deux tranchants. L'acinace se portait à droite, tandis que l'épée se suspendait le plus souvent au flanc gauche. Les Romains appelaient acinaces les glaives courts dont se servaient les barbares de l'Orient ; comme les Scythes,
Aclis ou Aclys
Javelot en usage chez divers peuples de l'antiquité. L'Aclis est une arme de jet à hampe fine, ronde et ne dépassant deux pieds de long ; cette hampe comportait un lien très long qui servait à lancer l'arme et à la ramener pour la lancer de nouveau. L'aclis paraît avoir été l'origine du pilum romain ou de l'arme qui semble lui avoir donné naissance d'une façon plus stricte, l'angon des Germains.
Alénas
Arme du XIVe siècle, à lame triangulaire, de coupe longue et fine, qui est, suivant la façon dont elle est montée, une dague ou sorte de pique.
Anelace
Dague à forte lame plate et à deux tranchants, à pointe aiguë, en usage au moyen âge.
Angon
Arme d'hast et de jet en usage chez les Francs, et qui est un pilum romain à fer légèrement barbelé. On dit aussi Ancon. Blason. L'angon est un javelot à l'antique, figuré sur certains blasons ; la brièveté de sa hampe et l'épanouissement de son fer l'ont fait souvent confondre avec une autre pièce héraldique, qui est la fleur de lis au pied coupé.
Arbalète Arme de jet dont on se servait avant l'invention des armes à feu, et qui était composée d'un arc d'acier monté sur un fût et se bandait avec un ressort.
Arbalète à cric ou cranequin
Dans celle-ci, l'arc est tendu au moyen d'un petit cric ou cranequin, ayant une grande force, et qui prend son point d'appui sur les tourillons de l'arbrier. La force de son arc est beaucoup plus grande : on la bande avec un crochet manié à deux mains
Arbalète à pied-de-biche ou de chèvre
Celle dans laquelle le croc prend la forme d'un fort levier à deux branches : aussi l'arc est-il beaucoup plus puissant, et la portée du trait très grande.
Arbalète à tour
Dite aussi de passe ou de passot. Elle est grande, souvent montée sur un véritable affût ; c'est une machine de siège, dont l'arc a quelque fois 10 mètres de long.
Badelaire
On disait aussi Baudemaire, Bazelaire, Basilaire. Arme de main à lame courbe, dont le tranchant est convexe et la pointe tournée vers le dos de l'arme. Le badelaire est un cimeterre court, à lame large. Le Badelaire disparaît vers 1560, au moins de la langue ; il est alors nommé plus ordinairement Coutelas. Blason, le terme de badelaire indique une arme identique au cimeterre. Il est parfois représenté dans un fourreau, celui-ci muni d'une bouterolle
Baïonnette
Arme pointue qui s'adapte au canon du fusil et peut se retirer à volonté.
Bancal
Sabre recourbé.
Bec-de-corbin
Arme de coup, qui est un marteau ou une hache, dont le fer présente une forte pointe incurvée, opposé au mail ou au tranchant. Cette arme date du XVe siècle.
Bec-de-faucon
Arme de coup qui était, aux XVe et XVIe siècles, un marteau dont le fer opposé au mail se terminait en pointe longue, acérée, ordinairement arquée. On disait aussi "bec d'oisel".
Bedoil ou Bedouche
Arme d'hast et outil du moyen âge ayant la forme d'une serpe (on le suppose du moins). Les statuts des forgerons de Bordeaux font rentrer les bedouches parmi les outils.
Berdiche ou Bardiche
Arme d'hast russe qui est une sorte de hache à 3 à 4 pieds de long, fixé, outre sa douille, par son expansion inférieure, et dont l'expansion supérieure fournit une pointe. La Berdiche rentre dans la catégorie des hallebardes, mais son fer ne présente ni oreillons ni crochets. C'était l'arme caractéristique des Trabans suédois dès le temps de Gustave Vasa et des Strelitz russes. En usage pendant tout le XVIe siècle, cette grande hache, dont certaines formes égyptiennes très anciennes sont assurément les ancêtres, disparaît avec le XVIIe siècle.
Besaguë
Arme d'hast qui est un fer de hache à deux ailerons emmanché à une longue hampe.
Bougon, Boujon ou Bouson
Trait d'arbalète ou d'arc, dont la tête était une masse d'acier à couronne plate, ou portant parfois quatre pointes mousses comme celles d'un rochet de joute. Les Bougons, matras, pateils et pilettes étaient des traits pour la chasse ; ils agissaient comme arme contondante en assommant le gibier, on s'en servait aussi à la guerre, avec les arbalètes, pour briser les membres sous les canons ou les grèves des armures.
Boulaie
La boulaie civile était l’ancienne masse des appariteurs qui a subsisté en changeant un peu de forme. Les boulaies de guerre semblent avoir eu des dimensions plus fortes ; c'étaient des massues oblongues, de la catégorie des morgensterns, armées de pointes d'acier.
Bourdonnasse
Ancienne lance longue et légère, dont le fût et le contrepoids étaient évidés par des creux intérieurs ou de longues et profondes cannelures extérieures. La bourdonnasse, employée rarement à la guerre, fut en usage du XVe au XVIIe siècle ; on s'en servait surtout dans les carrousels, et les fûts de ces armes de parade sont d'ordinaire richement peints et dorés. La plupart des bourdonnasses des collections datent du temps de Louis XIII et de Louis XIV.
Bourlette
Masse d'armes ou petite massue en usage au moyen âge. (Elle paraît avoir été un casse-tête muni de clous de l'espèce des morgensterns et des boulaies de guerre.) Au XIVe siècle, Bourlette semble avoir été synonyme de Plançon et aussi Plommée.
Boutou
Espèce de massue oblongue, plate et à pointe, en bois dur, dont se servaient les Caraïbes, et qu’on retrouve encore chez les Galibis, les Roucouyennes, etc.
Branc ou Brand
Vieux mot désignant une épée (ou, par corruption, un coutelas à large lame), et aussi une sorte de sarrau qu'on portait au XVe siècle. Comme arme, branc est un mot très ancien, apparaissant dès le XIIe siècle. Il signifie l'épée chevaleresque du moyen âge, à large et forte lame, dont la simple monture en croix se complétait par un pommeau lenticulaire. Le branc paraît avoir été une forte épée d'arçon ; mais les poètes, dans les romans de chevalerie, désignent aussi sous ce nom la lame elle-même.
Brandestoc ou Bran d'Estoc
Arme de main, en usage aux XVIe et XVIIe siècle, et qui a beaucoup de rapports avec notre moderne canne à épée. Le brandestoc se composait d'un bâton d'environ un mètre de long, creux, et renfermant une lame d'épée qui pouvait en jaillir et le doubler de longueur. Les épées fourrées rentrent dans la catégorie des brandestocs : ce sont celles dont la lame creuse en renferme une autre qui en sort à volonté et se fixe par un ressort. Celles-ci étaient surtout des armes de chasse, mais les brandestocs se portaient beaucoup à la guerre, notamment dans les combats d'approche.
Braquemart
Courte épée à lame large et aiguë, en usage aux XIVe et XVe siècles. On confond à tort le Braquemart avec les Malchus, Fauchons et autres coutelas à fil droit. Le Braquemart semble être cette courte épée que l'on voit, dans les effigies du XIVe siècle, suspendue à la ceinture, au milieu du ventre et qui était souvent passée dans l'escarcelle. Mais ce terme ; vague comme tous ceux employés par les chroniqueurs anciens, revient sans cesse comme synonyme de "Badelaire", de "coutelas".
Briquet
Sabre court et légèrement recourbé, que portaient autrefois les fantassins.
Burgalaise ou Burgalèse
Sorte de dague acérée, et petit poignard qui étaient en usage au XVe siècle.
Busdigan
Mot barbare, d'origine polonaise, par lequel on désignait, au XVIIe siècle, une grande masse que l'on portait en parade. (En 1645, les ambassadeurs de Pologne, en France, faisaient porter devant eux un busdigan dont la tête à six ailes était d'argent doré).
Carreau d'arbalète
Trait d'arbalète différent de la flèche d'arc par son fût moins long, plus gros, par son fer puissant et son empenne, prise souvent dans la masse du fût, sculptée en forme d'ailes ou bien faite d'ailettes de cuir, de cuivre ou de fer.
Chandelier
Comme arme, le chandelier était une longue dague à rouelle ou une arme d’hast, de pareille forme, toutes deux à lame de coupe triangulaire et déliée, en usage au XVe siècle.
Cimeterre
Arme à main à lame courbe, à un seul tranchant, allant s'élargissant vers son extrémité obliquement retaillé ou échancré dans la largeur. D'une façon générale on nomme cimeterre tous les sabres turcs dont la lame s'élargit, comme les Koukris des Gourkas. Il n'y a pas de différence absolue entre les badelaires anciens, les palaches turcs modernes et les cimeterres, si ce n'est que ces derniers sont démesurément élargis à l'extrémité et que leur courbe est extrêmement fermée.
Ciseau
Le ciseau, aux Xve et XVIe siècles, était un carreau d'arbalète dont le fût se terminait en une large plate-forme où se dressait une lame tranchante disposée en large, et dépassant d'un centimètre ou deux.
Claymore et Grande Claymore
Grande épée à deux mains, du type des espadons, anciennement en usage en Ecosse.
Colichemarde
Epée ayant une lame large dans sa première moitié, et va en s'effilant brusquement en carrelet après un ressaut. Elle était surtout employée au XVIIe siècle mais on la retrouve encore à l'époque actuelle.
Corsèque, corsecque ou corsesque
Arme d'hast en usage au XVIe siècle dans l'infanterie, et qui est une pertuisane à grands oreillons pointus, dirigés tantôt en haut, tantôt en bas. La corsèque était une arme de cérémonie et de fantaisie, portée par les bas officiers de gens de pied, les pages, les miliciens, etc. Jamais elle ne fut d’un usage courant à la guerre, si ce n’est dans les sièges. La forme théorique de son fer est une fleur de lis. Quand les oreillons sont droits, la corsèque est dite chauve-souris, en langage d’amateurs ; elle représente alors un trident.
Coupe-choux
Sabre-poignard, sabre très court qui fut créé en 1831 pour les fantassins, d'après le modèle donné en 1816 à l'artillerie à pied et au génie, et qui fut supprimé progressivement sous le second Empire.
Coutelas
Sous le nom de coutelas on entendait au XVIe siècle, les cimeterres ou anciens badelaires, c'est-à-dire toutes les armes de main à lame courbe, munie d'un seul tranchant situé du côté concave. Le coutelas est l'ancêtre direct du sabre dont le nom n'apparaît qu'au milieu du XVIIe siècle ; le mot "sabre" ne doit donc pas être employé pour les armes antérieures à 1640.
Coutille
Epée courte et large, à pointe aiguë, que portaient les gens de pied au moyen âge. Ce mot peut signifier aussi une arme d'hast, dont le fer avait une pareille forme ; les coutilles s'appelaient encore, au XVe siècle, feuilles de Catalogne. Quant aux prétendues coutilles du XVIe siècle conservées dans les collections d'amateurs, ce sont des lames de pertuisanes retaillées et assemblées sur une monture d'épée par des contrefacteurs modernes. On écrit aussi Costille.
Criss ou Kriss, ou Crid
Arme de main particulière à la Malaisie, et qui est un long poignard à manche oblique et à lame aiguë, à deux tranchants, souvent ondulée en forme de flamme.
Dagasse
Dague à lame large et à deux tranchants, rappelant les couteaux à plates du moyen âge, et en usage aux XVe et XVIe siècles. C'est dans la catégorie des dagasses que rentrent les miséricordes, les sandedei (cinquedea), vulgairement appelées "langues de boeuf", en tant qu'armes de main. Les feuilles de Catalogne du XVe siècle sont de larges dagues de cette espèce, modifications des braquemarts du moyen âge. On doit remarquer que les fers de dagues ou de dagasses sont montés tantôt sur une poignée, tantôt sur une hampe ; ils constituent alors des armes d'hast.
Dague
Poignard à lame large, courte et pointue. L'ancienne dague était une arme de main, à lame courte ordinairement étroite, aiguë ; elle se portait pendant le moyen âge et jusqu'au XVIIIe siècle.
Dague à rouelle
Type de dague en usage du XIVe au XVe siècle, et dans lequel la garde et le pommeau se composent de deux disques de métal égaux en volume et en surface, entre lesquels se trouve prise la fusée de l'arme.
Dard franc
Arme de jet ancienne, formée d'une hampe de bois dur et d'une pointe de fer.
Darde
Arme de jet, sorte de javelot en usage au moyen âge, dont la hampe était courte et le fer en forme de feuille et à deux tranchants. A la longueur du manche près, il n'y a pas grande différence entre la darde et la demi-pique. La darde, comme javelot, appartient au XIVe siècle. Au XVIe siècle, on entendait sous ce nom autant un javelot qu'une demi-pique, et c'est cette dernière acception qui prévalut au XVIIe siècle.
Dolequin ou Dolequine
Espèce de dague en usage au moyen âge et qui semble avoir été une sorte de couteau à armer à lame large et aiguë.
Dondaine Gros carreau d'arbalète, dont l'empenne était ordinairement de cuivre. La Dondaine était le projectile des arbalètes à tour ; celle qui servait aux pièces d'artillerie de petit calibre était nommée plus ordinairement garrot. On distinguait comme taille la Dondaine et la demi-dondaine ; c'était des types de carreaux très ordinaires au XVe siècle.
Epée Arme offensive , formée d'une lame d'acier quelquefois triangulaire, le plus souvent à deux tranchants, toujours pointue, emmanchée dans une poignée munie d'une garde.
Epée bâtarde
Sorte d'épée à deux tranchants, à pointe retaillée en ogive, et propre, par conséquent, à fournir des coups d'estoc et de taille. On la nomme "bâtarde" parce qu'elle peut se manier, à volonté, avec une ou deux mains. Il n'y a pas de différence fondamentale entre le demi-espadon et l'épée bâtarde.
Epée de cérémonie
L’insigne du connétable était une épée nue, qu’il recevait des mains du roi et qu’il portait devant celui-ci, dans la cérémonie du sacre.
Epieu de guerre
Les épieux de guerre ont un fer souvent long d'un pied, parfois façonné en losange ou en fer de lance ; sa pointe, aiguë, est renforcée souvent en perce-mailles. Au XVIe siècle, la lame porte une entaille sur un de ses tranchants, afin d'arrêter mieux les coups d'épée ou de pouvoir au besoin accrocher les armures. A cette époque, la hampe qui ne mesure guère plus de cinq pieds, porte un gros gland qui dissimule la prise de la douille. C'est une arme de bas officier d'infanterie.
Espadon
Grande et forte épée, en usage du XVe siècle au XVIIe siècle, et qui se maniait à deux mains. La lame de l'Espadon était longue de cinq à six pieds, et sa poignée d'un pied et demi. Le pommeau était assez petit, et la garde, en simple croix à l'origine, se complète plus tard par deux anneaux de côté symétriques. Le talon de la lame, en forme de règle plate, portait souvent des oreillons saillants pouvant servir de garde quand on descendait la main, si l'on se trouvait pris de court. L'Espadon est une arme surtout suisse et allemande.
Esponton
Arme d'hast de la catégorie des épieux, demi-pique que portaient les bas officiers de gens de pied. L'Esponton primitif du moyen âge paraît avoir été aussi bien une dague de main qu'une arme d'hast ressemblant à un épieu ou à une langue de boeuf. A partir du XVIe siècle, l'Esponton, avec son fût de sept pieds et son fer en feuille aiguë, long d'un demi-pied, devient l'insigne des officiers d'infanterie. Peu différent d'abord de la demi-pique, il se confond presque sous Louis XIV, avec la Corsesque, dont il prend les oreillons pointus. On le nomme alors souvent Pertuisane. Le véritable Esponton est un épieu de guerre.
Estoc
Epée d'arme en usage aux XVe et XVIe siècles siècles, et dont la lame, très forte et à pointe très aiguë, était faite pour porter seulement des coups de pointe
Estocade
Epée de ville, que l'on portait au milieu du XVIe siècle et dont la lame, large, de longue moyenne, aussi bonne à frapper d'estoc que de taille, se terminait par une pointe en ogive. La différence essentielle qui existe entre l’estoc et l’estocade est que, dans le premier, la pointe est fournie par la fuite ininterrompue des tranchants jusqu’à leur réunion, tandis que, dans la seconde, cette pointe est fournie par une retaille des tranchants, à 2 pouces environ de leur fin. L’estocade est l’épée le plus habituellement portée en France depuis Henri II jusqu’à Louis XIII. Sa garde, à branches plus ou moins compliquées, suivant qu’on avance vers le XVIIe siècle, ne possède jamais de coquille.
Estramaçon
Longue et lourde épée droite, à deux tranchants, qui était en usage au moyen âge. On comprend sous le nom d'Estramaçons une catégorie d'épées bâtardes, propres à la fin du XVIe siècle et au commencement du XVIIe siècle. En général les Estramaçons sont de fortes épées de guerre, dont la lame, droite, n'a qu'un seul tranchant ; ou bien, quand elle en a deux, le faux tranchant ne commence qu'à la seconde moitié de la lame, dont la première moitié forme un dos toujours fort et épais. Les Estramaçons sont presque tous allemands ou suisses ; leur garde compliquée ne comporte ordinairement pas de pas-d’âne ; lorsqu’il en existe un, il est extrêmement réduit. Mais les gardes se soudent, en général, avec une large et haute demi-coquille qui forme garde-main. Des Estramaçons anglais du temps de la reine Anne, et que l'on nomme improprement Claymores, sont les meilleurs exemples, comme les plus récents, de ces belles lattes de cavalerie à garde en lanterne, dont les schiavones ou esclavones représentent une forme plus ancienne et plus élégante encore.
Etrier d'armes
Arme courte de la famille des fléaux, formée d'un fût, dont la douille était terminée par un anneau ou par un étrier qui retenait quatre ou cinq chaînes de fer, terminée chacune par une masse ou une boule du même métal.
Falarique
Arme de jet en forme de flèche, qui servait à la guerre et à la chasse. Un perfectionnement fit de la falarique une arme incendiaire. La partie carrée d’où sortait le fer fut entourée d’étoupe et enduite de poix. Se fixant dans les armes de l’adversaire, elle forçait celui-ci à les abandonner pour n’être pas brûlé, et à s’offrir à découvert à de nouveaux coups.
Fauchard
Arme d'hast à large fer en forme de serpe et dont le dos, opposé à la plus longue courbure, est droit ou concave, tandis que le tranchant est convexe.
Fauchon
Coutelas de guerre, en usage du XIIIe au XVe siècle, dont la lame très forte, allait en s'élargissant vers l'extrémité, taillée obliquement, ou bien suivant une courbe adoucie qui ne formait pas de pointe.
Faux de guerre
L'usage des lames de faux, à la guerre, est très ancien. Les Assyriens semblent avoir été les premiers à se servir de chars dont les roues avaient leurs jantes hérissées de faux. La Faux de guerre diffère essentiellement du Fauchart par la direction de son tranchant, qui est toujours concave. Cette arme d'hast, en usage au moyen âge parmi les gens de pied, servait à trancher les jarrets des chevaux ; on ne semble pas l'avoir employée plus tard que le XVe siècle ; cependant, en Allemagne, pendant la guerre des paysans, au commencement du XVIe siècle, on avait interdit aux forgerons, sous peine de mort, de transformer les faux en armes. Un type de Faux de guerre demeura en usage jusqu'au XVIIIe siècle : c'était un couteau de brèche à grand fer, dont on se servait pour repousser les assauts.
Flambe
Epée à lame ondulée. On dit aussi Flammard et Flambard.
Flamberge
Longue et lourde épée de chevalier. Espèce de rapière, d'époque très basse, puisqu'elle date de 1640 environ, et demeurée en usage bien au delà du milieu du XVIIIe siècle. Les Flamberges les plus anciennes, du temps de Louis XIII, se font remarquer par la longueur et la finesse de leur lame, qui ressemble à celle d'un très fin Estoc. Ces Flamberges furent appelées autrefois Verduns.
Fléau d'armes
Le fléau d'armes est une arme de coup, qui est un fléau agricole modifié en instrument de guerre. Les fléaux d'armes furent en usage surtout pendant les XIIIe et XVIe siècles. Suivant que l’arme devait être maniée à pied ou à cheval, sa hampe était longue ou courte.
Fleuret
Arme à lame quadrangulaire.
Flissa ou Flissah
Arme de main en usage chez les Kabyles et qui est une sorte de couteau à armer à lame longue, asymétrique, presque droite, à un tranchant et terminée en longue pointe aiguë. La lame de la Flissa kabile mesure un peu moins de 1 mètre de long : elle est ordinairement montée sur une simple poignée de bois, sans garde, dont la forme rappelle celle d'un fémur de mouton. Cette arme ne rentre pas dans la catégorie des yatagans, mais plutôt dans celle des longs couteaux.
Fouet de guerre
Fléau d'arme, d'origine orientale, composé d'une hampe et d'un battant long et étroit. Le fouet d'armes ou scorpion, tel qu'on l'entendait au moyen âge en Europe, était un étrier à plusieurs chaînes. Quand les chaînes se terminaient chacune par une masse, l'arme était appelée goupillon.
Framée
Arme d'hast franque, qui est une courte sagaie, dont la hampe et le fer ne dépassent point la hauteur d'un homme. La Framée est une javeline dont le fer, en feuille de laurier aigu et tranchant, se continue par une douille où s'emmanche la hampe faite de frêne ou de quelque autre bois dur. Il n'y a pas de différence essentielle entre la framée franque, la javeline du peltaste grec et la sagaie actuelle des Somalis et des Danakils.
Franc-taupin
Sorte d'épée de la famille des estocs, en usage au XVIe siècle, et qui est peut-être le verdun dont parlent les vieux auteurs militaires et même la colichemarde du XVIIe siècle. (En effet, la lame du franc-taupin est plus large au talon que dans sa seconde moitié).
Francisque
Hache de guerre, en usage chez les Germains et les Francs. La Francisque rentre dans la catégorie des cognées ; le fer est évidé, surtout en dessous, par des courbes douces. Le Franc se servait de sa Francisque comme arme de jet ; quand il l'avait lancée sur l'ennemi, il se précipitait pour la reprendre, la Framée ou la Scramasaxe à la main. Au repos, il la portait pendue à la ceinture.
Glaive
Epée à deux tranchants.
Godendac ou Godendart
Arme d'hast, en usage au XIVe siècle dans les Flandres, et qui semble avoir été une sorte de plançon. Le Godendac était une massue fine et longue de 2 mètres au plus, à tête portant un fer de dague fort et aigu. On l'a appelée plançon à picot et virole.
Golok
Arme de main en usage parmi les Malais des îles de la Sonde, et qui est une espèce de coutelas de 0,30 centimètres de long, servant surtout comme sabre d'abatis.
Gouge
Arme d'hast en usage au moyen âge, et qui était une espèce d'épieu.
Goupillon d’armes
Arme de coup qui était un fléau d’armes à plusieurs chaînes, de la nature de l’étrier.
Guisarme
Arme d'hast à fer asymétrique, prolongé en lame de dague, et possédant un ou deux crochets sur le dos. Elle a été presque toujours confondue avec le fauchard dont elle diffère par son fer de dague. Elle fut surtout portée du XIIe au XVe siècle par les gens de pied. A ce titre les francs-archers furent longtemps appelés guisarmiers.
Hache La hache a été l'un des premiers outils et l'une des premières armes dont l'homme ait fait usage.
Hache d'abordage
Petite hache terminée d'un côté par un tranchant, de l'autre par une pointe, emmanchée court, et très facile à manier.
Hache d'armes
La hache d'armes est une arme de main, sorte de cognée à fer simple ou à deux ailes, qui fut en usage à la guerre depuis les temps les plus reculés jusqu'au XVIIe siècle.
Hache de Lochaber
Arme de guerre ancienne, ainsi nommée d’un comté d’Ecosse, et qui était une hache d’armes à long manche à fer allongé, à tranchant convexe et dont l’extrémité inférieure était reliée au manche.
Hallebarde
Arme d'hast à fer pointu et tranchant, qui fut en usage à la guerre, du XIVe au XVIIe siècle, et qui continua à être portée, plus tard, par certains bas officiers et les gardes suisses. La Hallebarde est caractérisée par son fer asymétrique, qui s'épanouit d'un côté en large hache ou couperet, tandis que le dos, prolongé en pointe de dague, le plus souvent, porte des crochets recourbés opposés à la hache. La hampe de la Hallebarde est un fût de frêne, dont la longueur varie de 1,80 à 2,40 mètres ; l'arme complète peut mesurer jusqu'à 10 pieds. Ce fut une arme de fantassin, en usage en Allemagne et en Suisse à partir du XIVe siècle. Les sergents d'infanterie en furent munis jusqu'à la Révolution. Mais, dès le règne de Louis XIV, les Hallebardes sont légères, et leur fer symétrique, à deux expansions en manière de hache arrondie, est conforme au type que l'on voit encore, parfois, entre les mains des suisses d'église. Au reste, les types ont varié à l'infini, suivant les époques et les pays.
Harpé
Nom grec d’une épée fabuleuse, avec laquelle Persée tua la Gorgone Méduse. La harpé est une courte épée dont la lame, en forme de feuille d’iris, porte près de la pointe un crochet recourbé regardant la poignée.
Harpin
Arme d'hast en manière de croc, que l'on appelait aussi havet.
Havet
Au moyen âge, on entendait par havet un crochet emmanché, formant gaffe, et qui pouvait s’employer comme arme d’hast. Ainsi, au XIVe siècle, on appelait havet le crochet garnissant le dos des guisarmes et de certains faucharts, et qui servait à désarçonner les cavaliers.
Javeline
Arme d'hast ou de jet pouvant se manier comme une courte pique ou se lancer comme un javelot. La Javeline se compose de bois, d'un fer aigu en forme de feuille, d'un talon en métal, qui peut servir de contrepoids, et souvent ce talon se termine par une pointe longue et aiguë. La Javeline est une arme usitée de tout temps, en tous pays, et que les noirs d'Afrique, notamment en Ethiopie, portent encore aujourd'hui, avec le bouclier rond, exactement comme les peltastes grecs. La longueur habituelle de l'arme est de 1,50 mètre. Mais les Javelines portées par les cavaliers étaient plus longues, atteignant jusqu'a 4 mètres, comme les sagaies ou lances gaies des Stradiots, au XVIe siècle. La Framée franque, les Dardes du moyen âge étaient des Javelines. Ces armes disparaissent, avec le XVe siècle, dans l'infanterie. Les genétaires Espagnols, les Stradiots grecs et Albanais, les Turcs et les Hongrois continuèrent cependant à les porter. Les lances des lanciers comme celles des Uhlans et des dragons modernes, sont des Javelines. Il faut réserver le nom de "lance" à la grande arme d'hast, longue de 5,50 mètres à 7 mètres, que l'on maniait avec le Faucre.
Javelot
Arme de trait, lance de petite dimension, qu'on lançait avec la main ou avec une machine. Le Javelot a été en usage pendant toute l'antiquité. Mais il n'est guère possible de le distinguer nettement de la lance, dont il différait seulement par les dimensions. Dès l'époque héroïque, et plus tard pendant toute la période historique, les Grecs employaient simultanément des Javelots courts comme armes de jet, et des javelots longs ou lances pour les combats corps à corps, et chaque soldat portait un Javelot de chaque espèce. Ces armes offensives se composaient d'une hampe lisse, ordinairement en bois de frêne, garnie à une extrémité d'une pointe en bronze ou en fer aux formes très diverses, et, à l'autre bout, d'une ferrure qui pouvait s'enfoncer en terre. le Javelot proprement dit "akontion" était muni d'une courroie "ankylè", qui permettait d'imprimer au trait un mouvement de rotation.
Johur
Sabre hindou. Le Johur de rajah est un cimeterre à petite garde étroite, dont la lame courbe, à tranchant convexe, de grandes dimensions, est montée sur une poignée assez simple, composée d'une croisette, d'une fusée et d'un pommeau discoïde horizontal.
Kama
Chez les Circassiens, grand poignard à simple poignée fusiforme, sans garde, avec large lame à deux tranchants, fuyant graduellement vers la pointe aiguë.
Kandjar
Arme de main turque, et surtout albanais, qui est un coutelas étroit à grand pommeau ailé. On dit aussi kangiar et handjar.
Kléban
Arme de main, longue de 40 à 60 centimètres, en usage chez les Malais des îles de la Sonde. Le Kléban est une sorte de long poignard ou de sabre court, dont la lame droite, assez étroite, d'une largeur uniforme du talon à la pointe, présente un dos large et un tranchant. La pointe est fournie par une retaille en sifflet de la lame. La poignée, ordinairement de corne ou de bois, est oblique, disposée en crosse de pistolet, sans garde ne pommeau. Le Kléban est surtout une arme de guerre.
Koukri
Arme de main en usage au Tibet. Le Koukri ou Koukrikora est un coutelas court et massif, dont la lame à un seul tranchant présente un dos très épais et coudé vers le milieu de sa longueur. Le tranchant est convexe et va du talon à la pointe. Vers celle-ci, la lame s'élargit et s'échancre. Ce fort coutelas, qui mesure 40 centimètres, est propre à frapper d'estoc et de taille.
Kouttar
Forte dague à lame large et plate, se terminant en pointe aiguë, souvent renforcée par la rencontre de deux tranchants, en usage dans l'Inde centrale et méridionale, et qui est un large et court poignard à poignée disposée en étrier.
Kunda
Epée ou estramaçon à garde vaste et fermée, de moins en moins portée chez les Hindous. Le kunda de rajah suivant l'expression consacrée est une forte épée à lame large, terminée en pointe arrondie ou en museau de brochet.
Lance
Arme d'hast, consistant en un long bois terminé par un fer pointu.
Langue-de-Boeuf
Arme d'hast en usage au moyen âge. La langue-de-boeuf était une demi-pique, dont le fer était celui d'une large dague à pointe aiguë.
Lansquenette
Epée courte que portaient, au XVIe siècle, les lansquenets allemands. La lansquenette se caractérise par sa poignée, dont la fusée, courte et tronconique est terminée, en sa portion élargie, par un pommeau horizontal, circulaire, ordinairement plat. La garde est formée par deux quillons chantourés en S. La lansquenette fut en usage pendant la première moitié du XVIe siècle, dans toute l'Europe centrale ; on en usa peu en France. A partir de 1560, elle est remplacée par l'épée bâtarde, beaucoup plus longue.
Lardoire
Arme à lame aiguë.
Latte
Sabre droit dont sont armés les cuirassiers et les dragons, et qui constitue essentiellement une arme de pointe ou d'estoc.
Levantine
Dague dont le pommeau s'épanouit en deux ailes. La Levantine fut en usage de la seconde moitié du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIe siècle. On appelle souvent cette sorte de dague "dague à oreilles", à cause de la disposition caractéristique de son pommeau.
Machère
Epée à lame courte, que les Romains empruntèrent aux Espagnols.
Marteaux d'armes
Les marteaux d'armes étaient des marteaux à manche court ; leurs variétés dites marteaux-picois, becs-de-faucon, becs-de-corbin, avaient en général un manche plus long, un fer plus large à pointe courbe, et étaient surtout en usage parmi les gens de pied. La longueur de ces marteaux n'excédait guère 40 centimètres ; certains avaient le manche en fer creux et étaient des pistolets alliés aux marteaux.
Masses d'armes
Les premières Masses d'armes avaient leur tête en bronze, tête hérissée de pointes ou de saillies noueuses. Quand les armures protégèrent mieux le corps de l'homme, on fit des masses de fer et d'acier, et on évida la tête en ailerons pour rendre le choc plus efficace. Les dernières Masses d'armes portées au XVIe siècle se rapportent à ce type.
Massettes
Les Massettes étaient des massues légères, évidées par des cannelures longitudinales, et qui allaient en se renflant de la poignée à l'extrémité. Ces bâtons de néflier et de frêne avaient leur prise façonnée à torsade comme celle d'une épée, avec, parfois un garde-main en rondelle et un pommeau sphérique. Une martingale de cuir servait à assurer l'arme en s'enroulant au poignet. La longueur totale était d'environ 40 à 50 centimètres. Ces Massettes étaient peu redoutables pour la tête abritée sous le heaume à grille, mais elles étaient dangereuses pour les épaules et les bras.
Massue
Arme contondante, en usage dans l'antiquité et dont on se servit jusqu'au milieu du moyen âge.
Matras
Sorte de javeline. Les Matras de guerre étaient de gros carreaux que lançaient les grandes arbalètes à tour, et qui brisaient les membres sous les plates de l'armure.
Merlin d'armes
Hache légère, à un seul tranchant. Le merlin àarmer est un marteau d'armes, dont la pointe est modifiée en un tranchant peu convexe et dont le mail demeure carré, cette arme est une hache légère, à fer droit, sans ailerons, tenant le milieu entre la hache d'armes et le marteau.
Miséricorde
Dague de guerre ainsi appelée parce qu'on s'en servait pour en menacer l'ennemi abattu et l'obliger à se rendre en demandant merci ou miséricorde. Les miséricordes ont varié de forme suivant les temps ; leur caractère commun est dans la force de lame souvent renflée à son extrémité en perce-mailles.
Morgenstern
Arme d'hast de la catégorie des plançons, en usage chez les Allemands et les Suisses jusqu'à la fin du XVe siècle. Le Morgenstern est l'analogue du godendac flamand, mais sa massue est hérissée, ordinairement, de pointes de fer. La hampe varie en longueur de 2 mètres à 50 centimètres ; c'est tantôt une arme d'hast, tantôt une arme de coup. La tête est souvent munie d'une forte pointe de dague pouvant servir à porter un coup d'estoc.
Palache
Sabre oriental, du genre des cimeterres. Sabre turc qui se caractérise par l'élargissement de son extrémité, où la lame possède deux tranchants.
Passot
Epée large et courte, à deux tranchants, que portaient les gens de pied, aux XIVe et XVe siècle
Perce-maille
En usage du XIVe au XVIe siècle, est un type de dague à lame assez courte, de coupe ordinairement quadrangulaire, dont la pointe, renforcée, se termine en cône aigu. Cette disposition permettait à la lame de briser les mailles des hauberts.
Pertuisane
Arme d'hast, en usage de la fin du XVe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, et caractérisée par son fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se terminant en pointe aiguë.
Picquois ou marteau-picquois
Arme de main, en façon de pic. Cette arme, en usage du XIVe au XVIe siècle, était une espèce de bec-de-corbin, dont le fer, plat et carré comme la tête d'un marteau, s'effilait de l'autre côté en une longue pointe un peu courbe et aiguë. La longueur du fer était de 40 centimètres environ, horizontalement, celle de la hampe de 1 mètre environ.
Pilum
Sorte de lourd javelot à pointe aiguë, utilisé comme pique ou, plus souvent, comme arme de jet. La hampe, en bois, du pilum avait environ trois pieds, et le fer un peu moins.
Pique d’abordage
Arme formée d’un long manche en bois, à l’extrémité duquel se fixe un fer pointu à quatre faces non évidées.
Pique
La pique est des armes d'hast la plus simple et la plus longue. Son fût, mesurant suivant les époques de 3 à 8 mètres, est de hêtre ou de frêne, élégi insensiblement du milieu aux extrémités. Le fer, en forme soit de feuille de laurier, soit de dague triangulaire ou quadrangulaire, ne dépasse guère 0,25 centimètres.
Plançon
Arme d'hast en usage au moyen âge et qui rentre dans la catégorie des piques. Les plançons étaient en usage parmi les Flamands, du XIIIe au XVe siècle. Cette arme mal connue tenait du pilum romain, mais se maniait à deux mains comme une pique. Un fût de bois, long de 5 à 6 pieds, portait, greffé sur sa tête renflée et munie d’une virole, un long fer de dague très aigu.
Plombée
Massue garnie de plomb. Sorte de lourde épée. Fouet à lanières garni de plomb. Dard court, empenné comme une flèche, et plombé pour être entraîné plus loin par son poids.
Poignard
Couteau à lame aiguë. Le poignard était une dague de petite dimension, un stylet, un couteau à lame forte et fine propre à frapper de la pointe, comme les couteaux dits "à la génoise".
Puluar ou Pulwar
Sabre courbe, à lame ondulée en flamme ou dentelée en scie, en usage dans l'Inde. Le pulvar est un sabre dont la lame courbée en quart de cercle, souvent élargie au bout, à pointe aiguë, présente un dos épais, concave, souvent denté ; le tranchant convexe est ondulé.
Rapière
Epée large et tranchante, à pointe aiguë, dans le genre de l'estoc d'armes du type latin ; tel est le sens du mot rapière au XVe siècle. Comporte ordinairement une coquille ciselée et ajourée.
Roncone
Arme d'hast du genre des pertuisanes, mais dont les oreillons crochus sont fortement dirigés vers le bas. La roncone est une variété de corsèque qui fut surtout d'usage en Italie, du XVe au VIIe siècle, à bord des vaisseaux et des galères. Ses oreillons crochus servaient à agripper les cordages et aussi les combattants.
Sabre
Sorte de grand coutelas recourbé, qui ne tranche que d'un côté. A partir de Louis XIV, le sabre devient l'arme réglementaire de la cavalerie, puis bientôt on en donne un plus petit à l'infanterie. Ce dernier est le briquet, tandis qu'on appelait bancal le grand sabre courbe.
Schiavone
La schiavone, ou épée esclavone, ainsi appelée parce qu'elle fut portée par les gardes des doges de Venise, est une épée de longueur moyenne, à lame assez large, à deux tranchants.
Scorpion
Arme de coup, en usage de l'antiquité jusqu'au second tiers du moyen âge, et qui est une sorte de fouet de guerre dont les lanières se terminent par des ongles de métal. Le scorpion est un fléau à manche court, portant cinq ou six chaînes ou lanières, avec des pointes.
Scramasaxe
Le scramasaxe est une arme de main, un grand couteau à armer, dont la lame présente un seul tranchant, rectiligne, et un dos épais, plus ou moins courbe ou coudé.
Sica
La sica était de forme recourbée, ce qui la distinguait de l'acinace, arme d'origine orientale, courte et droite, et du pugio, poignard long et large.
Spathe
Sorte d'épée commune aux Gaulois et aux Germains, et qui était plus large que l'épée romaine ordinaire.
Stylet
Poignard à lame très menue et ordinairement quadrangulaire ou triangulaire.
Tomahawk
Hache de guerre des Indiens peaux-rouges. On écrit aussi Tomawak ; Tomahawe, Tomawaux.
Uchimono
Hallebarde japonaise.
Vouge
Arme d'hast, en usage au moyen âge, et qui se composait d'une lame tranchante, montée sur une hampe longue de 4 à 6 pieds.
Yatagan
Sabre turc, arme de combat et d'exécution.
Zagaie, Sagaie ou Sagaye
Nom donné aux javelots des peuples sauvages de tous les pays.